Les Chypriotes se mobilisent pour la Palestine

par Théo S

Chypre, à une demi-heure en avion de Tel-Aviv, se trouve à proximité immédiate de Gaza (300 km) et de la Palestine. Suite à l’attaque du Hamas, le gouvernement chypriote-grec a condamné les massacres des civils et a manifesté, comme beaucoup de gouvernements occidentaux, son soutien inconditionnel à l’État d’Israël. Des victimes israéliennes sont accueillies à Chypre qui constitue aussi un passage pour celles et ceux qui quittent Israël.

La guerre totale qui mène, depuis, l’armée israélienne contre le peuple palestinien de Gaza et toutes ses attaques en Cisjordanie ne change en rien ce soutien. Le président chypriote-grec s’est précipité en Israël pour serrer dans ses bras Netanyahou et l’ensemble de l’establishment chypriote et les médias mainstream manifestent sans cesse leur soutien à l’État sioniste et à sa politique belligérante.

Le même establishment ne prononce pas un mot d’empathie pour les Palestinien·nes, bombardé·es, tué·es, blessé·es, assoifé·es, affamé·es par milliers à Gaza ou arrêté·es, déplacé·es et tué·es en Cisjordanie. Rien d’étonnant dans cette politique qui suit celle de l’Union européenne. Elle est aussi en lien avec ses intérêts et ceux de multinationales notamment dans l’exploitation des hydrocarbures en Méditerranée. À ce sujet, un accord lie le gouvernement chypriote-grec à celui d’Israël.

Toutefois, les nouveaux massacres des Palestinien·nes suscitent la colère d’une grande partie de la population à Chypre. Des manifestations massives de solidarité ont eu lieu à Larnaca, le 15 mais aussi à Nicosie les 19 et 21 octobre. Appelées par des associations de femmes Palestinien·nes, par AKEL (le Parti communiste) et des organisations de la gauche radicale, ces manifestations ont rassemblé des centaines de Chypriotes mais aussi des membres d’autres communautés qui vivent à Chypre. Elles ont été particulièrement dynamiques autour des mots d’ordre tels que : free, free Palestine, halte aux massacres, halte à l’occupation, halte au blocus, pas de justice pas de paix, résistance… Les manifestant·es ont également exprimé leur colère contre le soutien, sans scrupules, du gouvernement chypriote-grec à l’État sioniste.